Jean-Michel Mendama Monty

Par Serge Kameni - Wed Oct 07 2020 - 806 vues

Nous avons rencontre Jean-Michel Mendama. Travailleur infatigable dont la participation a la creation de Vogt 80 a été plus que déterminante, il nous livre ses impressions et ses notes d'espoir pour ce qui constitue une avancée monumentale dans l'Histoire des anciens du College Vogt de Yaounde.

Qui êtes-vous ?

Je me nomme Jean-Michel Mendama Monty, 3e fils d'une fratrie de 12 enfants dont 10 encore vivants. Je suis de la promotion 78-79.  Je vis actuellement dans la ville de Munich en Allemagne avec ma petite famille. Je suis marié à une très charmante dame qui m'a donné 4 enfants (1 garçon et 3 filles); les deux ainés sont déjà majeurs et étudient. Je suis ingénieur en télécommunications de profession mais je travaille actuellement comme manager des applications IT dans le domaine médical.

Quel est votre meilleur souvenir du Collège Vogt ?

Mon passage au Collège Vogt n'est que bons souvenirs pour moi. Je me suis bien formé a Vogt et cela m'a permis d'affronter jusque-là les difficultés que je rencontre dans ma vie. A Vogt faisais presque tout : Chorale, Fanfare, Théâtre, Football etc... bref tout ce qu'il me fallait pour un bon épanouissement. Je n'oublierai jamais cette année ou avec notre équipe de football après toute une saison sans défaite, nous sommes devenus champion départemental et à cause d'un match nul contre Bafia (ou jouait le grand Toub's), nous n'avons pas pu aller aux jeux OSSUC à Maroua; Chicho était triste! Nous étions tristes ! c'était une équipe fantastique.

Parlez-nous de l'aventure Vogt 80

Après avoir vécu les deux rencontres de la Vogtoise (nom de l'association des anciens vogtois de la diaspora), j'ai vu la joie et le bonheur qui nous animaient tous de se revoir après tant de temps : causer avec les anciens camarades, voir et comprendre leurs parcours.

Rapidement j'ai remarqué que nous avons du potentiel ; un très grand potentiel tel que si on se réunissait pour former un groupe solide, s'entraider et aider ce qui sont en difficulté, cela ne pouvait être qu'une bonne aventure. Ne dit-on pas souvent que l'union fait la force ? Notre union au sein de Vogt 80 peut faire une très grande force et nous permettre de regarder avec optimisme dans un monde où les gens ont de plus en plus tendance à se regrouper. Les débuts n'ont pas été difficiles car nous avions de la joie de nous retrouver tous les soirs. Nous en sommes bientôt à 6 mois... et en même temps travailler sur les Statuts et le règlement intérieur.

Un mot sur le groupe de travail ?

Le groupe de travail est assez intéressant. Nous avions beaucoup de plaisir de se retrouver tous les soirs dans un Zoom organisé par Pascale: Ateba (infatigable), Eyono (intraitable), Yvette(très pointilleuse), Tchotcho... Le roi David, Messi, Vincent, Roger, Fouda, Awono, Ngako, Zembla (le roi de la savane), Le papounet Nkap... Enero, l'oncle Medjo, Rose Dolores... Je n'ai pas cité certains ici mais le groupe a travaillé avec sérieux. Nous avons certes eu des difficultés pendant le travail, c'était prévisible -- notamment des différences d'opinions. Nous vivons actuellement dans des milieux différents, les expériences vécues, des visions différentes sur la vue d'ensemble. Mais nous avons su braver ces épreuves, et la plupart du temps les décisions étaient prises par vote.

Comment voyez-vous le futur de Vogt 80?

Le futur de Vogt 80, je le vois en rose. Nous devons comprendre que dans l'avenir, il est nécessaire de se regrouper pour braver les rudes épreuves. Nous avons un potentiel énorme qui doit nous permettre d'aboutir à nos objectifs tel que définis dans les statuts et le règlement intérieur.

Je crois aussi a un lobby comme certains le font pour réaliser de grandes choses. Nous avons de grands ingénieurs, des manageurs, des médecins, des hommes de droit, des hommes d'affaire, des enseignants... bref un monde intellectuel en miniature. Il était donc nécessaire de créer un cadre juridique avec certaines règles pour pouvoir mener a bien ces objectifs.

Vous vivez en Allemagne. Comment naviguez-vous entre deux cultures ?

Il est vrai que les débuts n'étaient pas faciles. Je me souviens que mes premiers mots en allemand, je les ai entendus dans l'avion lorsque nous étions prêts à atterrir a Francfort... Il fallait s'adonner pour apprendre la langue allemande et être a mesure d'étudier. Ce fut très difficile car pour comprendre les cours, je réfléchissais en français et il fallait faire des efforts de traduction. Mais cela fait bientôt 33 ans que je vis en Allemagne, je crois que je me suis imprégné la discipline nécessaire (on ne peut pas vivre dans ce pays si on n'est pas discipliné)

Vos passions et hobbies ?

J'ai malheureusement perdu ma plus grande passion qui était de jouer au football, mais mon fils m'a promis d'être un footballeur professionnel, et je l'encourage et vais souvent voir ses matchs. Je suis également de près les 3 autres dans leurs activités et en plus du travail, je crois que je suis bien servi.


Propos recueillis par Serge Ngako Kameni